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Avantages et inconvénients des compléments protéiques à base de protéines de soja
Avantages et inconvénients des compléments protéiques à base de protéines de soja
08 Oct 2024
Publié par: Mateusz Durbas Temps de lecture: 551 Commentaires: 0

Il est indiqué que les végétaliens consomment moins de protéines que les personnes suivant un régime alimentaire traditionnel. C'est pourquoi de nombreux athlètes qui suivent un régime à base de plantes se tournent régulièrement vers les suppléments de protéines, notamment l'isolat de protéines de soja. Voyons les principaux avantages et inconvénients des compléments protéiques à base d'isolat de protéines de soja.

Qu'est-ce que la protéine de soja ?

La protéine de soja, comme son nom l'indique, provient des graines de soja(Glycine max L. Merrill), qui constituent une source importante de protéines dans l'alimentation des végétaliens et des végétariens. Il a été démontré que lesprotéines de soja ont une bonne composition en acides aminés, ce qui leur confère une valeur biologique élevée. Les protéines de soja sont une riche source de lysine et ont une très bonne digestibilité et assimilabilité. La littérature rapporte que la protéine de soja a un PDCAAS (indice de digestibilité des protéines et des acides aminés) de 1,0 et semble être comparable à l'isolat de protéine de lactosérum (WPI - Whey Protein Isolate). Toutefois, si l'on tient compte des anti-nutriments naturellement contenus dans le soja (par exemple l'acide phytique et les inhibiteurs de trypsine), qui limitent l'absorption de certains nutriments, l'isolat de protéines de lactosérum semble supérieur à la protéine de soja si l'on utilise le DIAAS, un indice d'acides aminés essentiels digestibles. La protéine de soja, quant à elle, tend à être moins chère que la protéine de lactosérum (WPC et WPI) et est donc souvent ajoutée aux barres protéinées destinées aux personnes physiquement actives sous la forme d'isolat de protéine de soja.

Protéines de soja - propriétés bénéfiques pour la santé

Des études ont suggéré que les protéines de soja peuvent contribuer à améliorer le profil lipidique sanguin et à réduire le risque de maladies cardiovasculaires, en particulier les cardiopathies ischémiques.) Il a été démontré que le remplacement de 13 g ou 50 g de protéines animales (par exemple, de la viande rouge grasse) par une quantité identique de protéines de soja dans le régime alimentaire peut entraîner une réduction de 3,6 % et 6,0 % du cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol), respectivement. Il a été indiqué que l'adhésion à un régime alimentaire apportant au moins 25 g de protéines de soja chaque jour peut avoir un effet bénéfique sur les résultats cardiovasculaires, principalement le lipidogramme (dosage du cholestérol sanguin et des triglycérides). Les résultats d'une méta-analyse de 46 études portant sur des femmes ménopausées ont montré que les protéines de soja contenant des isoflavones (phyto-œstrogènes) réduisent de manière significative les concentrations sanguines des paramètres suivants :

  • triglycérides (de 5,04 mg/dl en moyenne),

  • cholestérol total (de 3,02 mg/dl en moyenne),

  • cholestérol de la fraction LDL (de 3,27 mg/dl en moyenne),

  • l'apolipoprotéine B (Apo B).

Des rapports scientifiques récents montrent également que le soja et les produits à base de soja peuvent réduire la CRP sanguine (un marqueur de l'inflammation) et les niveaux de glucose à jeun chez les patients atteints de diabète de type 2, et abaisser la tension artérielle systolique chez les personnes souffrant d'hypertension (supérieure à 135 mmHg).

Protéines de soja - contribuent-elles à développer la masse musculaire ?

Les compléments protéiques à base d'isolat de protéines de soja sont aujourd'hui facilement disponibles, à un prix très attractif et très appréciés des sportifs qui suivent un régime végétalien. L'isolat de protéines de soja est largement utilisé dans les formulations nutritionnelles orales en raison de sa teneur élevée en protéines, de son goût neutre et de ses excellentes propriétés émulsifiantes. L'isolat de protéines de soja en poudre contient en moyenne 80 g de protéines (24 g par portion) et de petites quantités de glucides, de lipides et de fibres alimentaires. Par rapport à la protéine de lactosérum, la protéine de soja contient une quantité plus faible d'acides aminés essentiels (AAE) par 1 g, en particulier moins d'acides aminés à chaîne ramifiée(BCAA) - leucine, isoleucine et valine. Des résultats récents ont montré que l'utilisation de protéines de soja ou de lactosérum contenant 2 g de leucine pendant trois mois chez des personnes non entraînées à la musculation (débutants) a entraîné des augmentations significatives de la force musculaire et de la masse corporelle maigre, sans différences significatives entre les groupes. Les protéines de soja peuvent favoriser le développement de la force et de la masse musculaire dans la même mesure que les protéines de lactosérum, en particulier lorsqu'elles sont consommées en quantités suffisantes pour fournir de la leucine. Par conséquent, il est conseillé de consommer un peu plus de protéines de soja pour obtenir un effet physiologique similaire (développement de la force et de la masse des muscles squelettiques) à celui des protéines de lactosérum.

Mężczyzna na siłowni patrzący w lustro i trzymający hantle w rękach

La protéine de soja peut interagir avec des médicaments

Il est bien connu que les protéines de soja peuvent entraver l'absorption de la lévothyroxine, un médicament couramment utilisé pour traiter l'hypothyroïdie. Par conséquent, les patients prenant de la lévothyroxine doivent respecter un intervalle d'au moins 4 heures entre la prise du médicament et la consommation d'un repas contenant du soja et ses produits. En outre, les protéines de soja peuvent interagir avec le fer, la warfarine (un anticoagulant) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (des médicaments principalement utilisés pour traiter la dépression atypique et la maladie de Parkinson).

Les protéines de soja peuvent avoir des effets néfastes sur la glande thyroïde

Les protéines de soja peuvent avoir des effets négatifs sur la fonction thyroïdienne, principalement chez les personnes souffrant d'hypothyroïdie avérée et chez celles dont l'alimentation ne contient pas suffisamment d'iode. Les résultats d'études ont montré que les isoflavones de soja affectent la fonction thyroïdienne en inhibant l'activité de la thyroïde peroxydase (TPO), qui participe à la formation des hormones thyroïdiennes, à savoir la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). La consommation fréquente de protéines de soja est déconseillée aux personnes souffrant d'une carence en iode et d'un dysfonctionnement de la thyroïde, ainsi qu'aux femmes enceintes et aux patients prenant de la lévothyroxine.

La protéine de soja est classée comme un allergène puissant

La protéine de soja peut sensibiliser les personnes allergiques au soja, qui ne doivent donc pas consommer de soja et ses produits (y compris les compléments protéiques à base d'isolat de protéine de soja). L'inclusion régulière de protéines de soja dans le régime alimentaire des personnes allergiques au soja peut entraîner divers effets secondaires, dont les plus courants sont les suivants

  • diarrhée,

  • douleurs abdominales,

  • nausées et vomissements,

  • urticaire,

  • œdème de Quincke,

  • eczéma,

  • difficultés respiratoires,

  • syndrome d'allergie orale,

  • maux de tête et vertiges

  • troubles musculo-squelettiques,

  • troubles du cycle menstruel (chez les femmes).

Sources : Reynolds K, Chin A, Lees KA, et al :