Mélatonine et maladies neurodégénératives : quelles sont les relations ?

Les maladies du système nerveux suscitent beaucoup de craintes. Après tout, personne ne souhaite perdre le contrôle de son corps ou de son esprit. Il vaut donc la peine de veiller à ce que notre vie quotidienne soit propice aux mesures de neuroprotection, afin que l'organisme puisse protéger le système nerveux de manière adéquate contre les menaces. Il s'agit d'une tâche à mettre en œuvre le plus tôt possible. Nous abordons la neuroprotection comme une assurance - nous mettons en œuvre des mesures même lorsque nous ne soupçonnons pas encore de risque. L'un des éléments clés de la neuroprotection est un sommeil sain et la mélatonine qui en est responsable. L'effet protecteur de la mélatonine contre les maladies neurodégénératives a été décrit dans de nombreuses publications scientifiques, ce qui constitue un aspect important de cette hormone. Dans cet article, vous apprendrez comment la mélatonine joue un rôle dans la protection du cerveau contre les dommages. Lisez jusqu'au bout !
- La mélatonine a un effet neuroprotecteur grâce à son action antioxydante
- Les résultats de la recherche
- Les dangers d'une carence en mélatonine
- Résumé
La mélatonine a un effet neuroprotecteur grâce à son action antioxydante
L'effet neuroprotecteur de la mélatonine est en grande partie dû à ses fortes propriétés antioxydantes. Les radicaux libres en excès peuvent endommager de manière pathologique de nombreuses structures présentes dans le cerveau, notamment les protéines, les lipides, l'ADN, etc. La mélatonine prévient ce phénomène de plusieurs façons, à la fois en agissant directement sur les radicaux libres et en stimulant nos antioxydants endogènes pour qu'ils agissent avec plus d'efficacité. Une production optimale de mélatonine est l'un des facteurs qui maintiennent le stress oxydatif dans un cadre sain.
Grâce à ses propriétés antioxydantes et neuroprotectrices, la mélatonine présente un potentiel thérapeutique dans les troubles neurodégénératifs tels que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington et la sclérose latérale amyotrophique.
Il a également été démontré que la mélatonine a des effets anti-inflammatoires. La mélatonine réduit la destruction des tissus lors des réactions inflammatoires de plusieurs manières. Des études ont montré qu'elle réduit la libération de diverses cytokines pro-inflammatoires, telles que les interleukines et le TNF-alpha.
Les résultats de la recherche
La mélatonine a fait l'objet de nombreuses études dans le contexte de la protection du cerveau, en particulier des études précliniques sur des animaux, mais pas seulement. Nombre de ces expériences ont porté sur les effets de la mélatonine sur les accidents vasculaires cérébraux.
L'administration de mélatonine après un accident vasculaire cérébral expérimental chez l'animal réduit le volume de l'infarctus, ce qui a pu être observé à la fois dans la matière grise et dans la matière blanche. La mélatonine a réduit la réponse inflammatoire, la formation d'œdèmes cérébraux et la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique.
Dans une autre étude, il a été noté que la mélatonine améliorait la survie neuronale et renforçait la neurogenèse, même lorsqu'elle était appliquée le jour suivant l'accident vasculaire cérébral. En outre, des améliorations motrices et comportementales ont été constatées après l'administration de mélatonine.
On trouve également dans la littérature une quantité considérable d'informations sur l'effet de l'efficacité des rythmes diurnes (et donc du rythme de sécrétion de la mélatonine) des femmes enceintes sur le développement neurologique des fœtus. La mélatonine traverse facilement non seulement la barrière hémato-encéphalique, mais aussi la barrière placentaire. Les mères transmettent également la mélatonine à leurs bébés par le biais de leur lait, et la concentration de mélatonine dans le lait maternel dépend du moment de la journée où ce lait est produit. Ainsi, l'alimentation au lait maternel peut avoir un meilleur effet sur le sommeil nocturne de l'enfant et fournir un facteur neuroprotecteur supplémentaire.
L'effet neuroprotecteur de la mélatonine sur le cerveau des bébés fait l'objet de recherches visant à trouver un moyen efficace de réduire le risque de troubles neurologiques chez les prématurés. La mélatonine semble être un candidat intéressant en raison de la concordance de ses mécanismes d'action et de son excellent profil de sécurité.
Les dangers d'une carence en mélatonine
Les anomalies de la physiologie de la mélatonine associées aux troubles du sommeil, en particulier le manque de sommeil ou sa mauvaise qualité, menacent l'intégrité du cerveau et plus particulièrement l'intégrité de l'hippocampe, entraînant des dysfonctionnements cognitifs et contribuant au développement de troubles de l'humeur.
Une production trop faible de mélatonine peut entraîner un allongement de la durée du sommeil et altérer le rapport entre les différentes phases du sommeil (nREM et REM). Il en résulte une moins bonne récupération et une qualité de vie réduite - augmentation de la somnolence et de la fatigue diurnes, altération des fonctions cognitives, augmentation du stress, etc.
Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à la carence en mélatonine et au développement de maladies neurodégénératives. Les taux moyens de mélatonine diminuent avec l'âge, ce qui est clairement corrélé avec un risque accru de troubles du sommeil. On observe également une corrélation précise entre le taux de mélatonine disponible et le risque de neurodégénérescence. La supplémentation en mélatonine chez les personnes âgées présente de nombreux avantages, à la fois en termes d'amélioration du sommeil et de protection du cerveau. Dans de nombreux cas, une supplémentation en mélatonine, même minime, peut s'avérer très utile.
Résumé
Un sommeil sain et la mélatonine qui l'accompagne sont des facteurs neuroprotecteurs extrêmement importants. Toute personne soucieuse de sa santé doit veiller à ce qu'ils ne fassent pas défaut. Le non-respect de cette règle augmente le risque de nombreux troubles de la santé, y compris les troubles neurodégénératifs et l'altération générale des fonctions cérébrales.
Sources :

Créatine - propriétés, effets, dosage
