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NAC et maladies neurodégénératives - quelles sont les relations ?

NAC et maladies neurodégénératives - quelles sont les relations ?
10 Mai 2024
Publié par: Łukasz Szostko Temps de lecture: 485 Commentaires: 0

Le complément NAC est connu pour ses effets sur le foie et le système respiratoire et comme antidote à la toxicité du paracétamol. Des utilisations plus spécifiques de la NAC incluent le soutien de la santé du système nerveux. De plus en plus d'études démontrent les effets neuroprotecteurs de la NAC et ses nombreux bienfaits pour le cerveau. Découvrez comment la NAC contribue à la santé du cerveau et les avantages qu'elle peut vous apporter !

La NAC protège-t-elle la santé du cerveau ?

Il existe des preuves que la N-acétylcystéine, ou NAC, peut protéger contre les troubles neurodégénératifs tels que la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer, les douleurs neuropathiques, les accidents vasculaires cérébraux et la sclérose en plaques. Selon les chercheurs, elle peut être utile dans le cadre d'une supplémentation complémentaire pour les maladies susmentionnées en tant que précurseur du glutathion (GSH) ayant des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Contrairement au glutathion prêt à l'emploi et à la L-cystéine libre, la NAC a la capacité de traverser efficacement la barrière hémato-encéphalique, augmentant ainsi les niveaux de GSH dans le cerveau. Elle peut donc réduire le stress oxydatif localement dans le cerveau avec une grande efficacité. En plus de réduire les radicaux libres, elle influence la fonction du système du glutamate. Plus précisément, il module les récepteurs NMDA (le type le plus abondant de récepteurs du glutamate). Ce faisant, il réduit le risque de surstimulation des neurones par le glutamate, ce qui pourrait même conduire à leur mort par un afflux excessif d'ions calcium dans les cellules.

Dans la littérature, on trouve de très nombreux rapports sur l'effet neuroprotecteur de la NAC. Il est également fait mention de bénéfices possibles contre la psychose, les troubles de l'humeur et la dépendance.

Potentiel neuroprotecteur de la NAC

Des études ont montré que la NAC exerce un fort effet protecteur contre le stress oxydatif et l'inflammation dans divers états de santé. Cette protection s'applique en grande partie aux cellules nerveuses.

Des études animales ont montré qu'une réduction des niveaux de GSH et une augmentation du stress oxydatif dans les neurones favorisent le vieillissement prématuré du cerveau. Cependant, les auteurs de l'étude concluent que la NAC peut inverser les troubles cognitifs, du moins en partie, en augmentant les niveaux de GSH dans les neurones.

Vous trouverez ci-dessous une revue concise des rapports de la littérature sur les effets de la NAC sur des troubles spécifiques du système nerveux.

Maladie de Parkinson

La dopamine peut induire l'apoptose dans les cultures de cellules nerveuses, ce qui peut se traduire par une perte excessive de cellules de la substance noire dans la maladie de Parkinson. Des composés tels que la NAC ont un effet protecteur évident en inhibant la mort cellulaire induite par la dopamine dans les cultures cellulaires.

Dans l'essai clinique, l'agent a été utilisé à la fois en perfusion intraveineuse hebdomadaire et en supplémentation avec 500 mg par voie orale deux fois par jour pendant trois mois. Ce traitement a permis d'atténuer de manière significative les symptômes de la maladie de Parkinson et d'augmenter la liaison de la dopamine dans le cerveau. Les résultats sont prometteurs, mais nécessitent des recherches supplémentaires.

Douleur neuropathique

Les métalloprotéinases matricielles (MMP) sont l'un des éléments clés qui induisent l'inflammation nerveuse et facilitent la maturation des cytokines inflammatoires. La N-acétylcystéine, en inhibant les MMP, soulage de manière significative la douleur neuropathique dans les études animales.

L'utilisation de la NAC est bénéfique pour la neuropathie diabétique et il existe des preuves qu'à une dose de 1200 ou 2400 mg par jour, elle peut réduire l'incidence et la gravité de la neuropathie périphérique induite par le paclitaxel au cours de la chimiothérapie.

Sclérose en plaques

Un petit essai randomisé utilisant la NAC par voie intraveineuse une fois par semaine en association avec une supplémentation orale de 500 mg deux fois par jour pendant deux mois a montré une amélioration du métabolisme du glucose dans plusieurs zones du cerveau, ainsi que des améliorations subjectives de l'attention et des fonctions cognitives. Dans une autre étude, également de petite taille, portant sur la sclérose en plaques progressive, la NAC à une dose de 1 250 mg trois fois par jour a été bien tolérée et a entraîné une amélioration durable des niveaux de fatigue perçue. Les niveaux de glutathion sont réduits dans la sclérose en plaques progressive secondaire et la NAC a permis d'améliorer cette situation.

En résumé

La NAC possède un potentiel neuroprotecteur considérable, qui est utilisé à la fois en médecine et dans la supplémentation préventive. De nombreuses maladies neurodégénératives sont associées à un stress oxydatif excessif, à une inflammation chronique et à une dysrégulation des récepteurs NMDA, et chacun de ces aspects est couvert par les propriétés de la NAC. Il n'est donc pas étonnant que les suppléments de NAC gagnent en popularité parmi ceux qui cherchent à protéger leur cerveau du vieillissement, de la démence et du déclin général des performances.

Sources : Schwalfenberg GK :